Consentement sexuel des adolescent·es
« Consentir » c’est donner son accord volontaire pour faire ou dire quelque chose.
Dans cet article, nous parlons de consentement sexuel c’est-à-dire quand chaque partenaire a envie d’avoir des relations sexuelles. Qu’il s’agisse de sexe vaginal, oral, anal, de masturbation mutuelle, de caresses, sexter, ou tout autre acte intime, il est important que chaque personne donne ou obtienne un consentement. Ce consentement doit être libre, clair et éclairé.
Le consentement peut se comprendre par des paroles, des gestes, des actes, des écrits.
Si tu ne veux pas (tu n’as pas envie, tu ne te sens pas prête, tu n’es pas intéressée, etc.), il vaut mieux le faire comprendre à l’autre en le disant ou l’écrivant. Mais ce n’est pas toujours facile. Parfois, la peur paralyse et empêche les mots de sortir. La personne garde le silence. Dans ce cas, au partenaire d’être à l’écoute, de percevoir le malaise et de ne pas insister.
Le consentement est temporaire
Il est important que tu saches que le consentement ne se donne pas une fois pour toutes.
- Tu peux consentir, un jour mais pas un autre.
- Tu peux consentir à certaines pratiques sexuelles, mais pas à d’autres.
- Tu peux changer d’avis au cours de l’activité sexuelle. Tu peux arrêter une activité, à tout moment, dès que tu le sens.
Tu as le droit :
- de dire oui à une sortie et non à une relation sexuelle ;
- d’accepter un baiser et de refuser une relation sexuelle ;
- d’accepter une pratique sexuelle aujourd’hui et de refuser cette même pratique un autre jour ;
- de vouloir essayer une nouvelle pratique sexuelle et d’arrêter en cours si ça ne te plaît pas ou si tu ne veux plus ;
- d’aller chez une personne après une soirée et de refuser d’avoir une relation sexuelle avec elle.
Si une personne te force à avoir des activités sexuelles, n’a pas obtenu ton consentement, il s’agit d’agression sexuelle.
Ce que dit la loi française
En France, en matière d’activités sexuelles, la loi considère qu’un·e adolescent·e peut consentir à des activités sexuelles. Si le ou la mineur·e a moins de 15 ans, son consentement n’est jamais considéré comme acquis.
Le consentement est invalide quand l’adolescent·e est en position de vulnérabilité ou de faiblesse par rapport à son/sa partenaire. Il y a un déséquilibre quand l’adolescent·e se trouve en situation de dépendance ou d’exploitation par rapport au partenaire qui est en situation d’autorité ou de confiance.
Exemples :
- l’adolescent·e est hébergé·e et n’a pas d’autre endroit où aller ;
- l’adolescent·e est sous l’emprise d’un personnel enseignant, un.e entraîneur.euse sportif.ive ou tout autre adulte qui a de l’influence sur elle ou lui (H ou F).
Dans certaines situations, le consentement n’est pas valide
- Un·e des partenaires se sent obligé·e d’accepter :
- On la ou le force physiquement ou la ou le menace ;
- Un.e partenaire abuse de son autorité, ou il y a abus de pouvoir ou de confiance (personne en position hiérarchique, médecin, personnel enseignant, etc.).
- Un.e des partenaires accepte sans connaître certains risques encourus : quand l’un.e ment et expose l’autre à un risque de préjudice grave (cacher sa séropositivité au VIH, mentir sur la contraception, etc.).
- Quand on est ivre, drogué·e, endormi·e, inconscient·e, il est difficile de donner son consentement.
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